PAJD

Stand up | Bordeaux

FICHE D'IDENTITÉ DE l'ARTISTE
Année de création
Depuis 29 novembre 2019
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PAJD, comédien de stand-up

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Parlez-nous un peu PLUS DE VOUS ! 

En quelques mots, qu'est-ce que tu fais ?
Je raconte des choses amusantes, d'après moi, à des gens qui ne me connaissent pas.

Comment est née cette vocation ?
J'animais des battles de danse hip-hop. Surtout des battles de breakdance que j'ai pratiqué longtemps moi-même. Dans mes présentations, j'ai toujours utilisé l'humour. Pas mal de gens me disaient que j'étais fait pour le stand-up. J'ai pris du temps... quelques années, et j'ai fini par me lancer.

Comment écris-tu tes sketches ? Concentré sur un bureau, au coin d’une table de bistrot ? La nuit ? Le jour ?
Seul ? En équipe ?

Je pense que je travaille énormément sous la douche. Certains chantent sous la douche, moi, je fais mes sketchs dans ma tête. Au lieu d'entendre un mec qui chante faux, tu entends des éclats de rire.
C'est souvent des conversations que j'ai avec des gens qui génèrent une création de blague chez moi.
Et mon lieu de travail principal, c'est la scène. Je laisse mon esprit créer librement les conneries qui m'amusent. C'est brut et sincère. Ensuite, j'affine ce qui m'a vraiment plu.

Raconte-nous une expérience de chantier, de travaux, que tu as déjà rencontrée...
Rhhha... je me creuse la tête, mais je ne trouve rien de marquant. Je peux parler du fait que l'EHPAD dans lequel je suis en stage actuellement, vient d'être construit et que l'ancien bâtiment est un peu en chantier. C'est drôle, parle qu'il était vieux, mais les résidents y étaient attachés. Ils ont du mal parfois à faire le deuil. Le nouveau est pourtant plus fonctionnel. Finalement, au-delà du lieu, c'est la capacité à y mettre des émotions et d'y créer des souvenirs qui font la force d'un bâtiment.
Ah tiens, des souvenirs me reviennent (ça va finir dans un sketch). Je me rappelle d'un "ouvrier" que mon père avait fait travailler "au noir" pour refaire la salle de bain. Le gars n'avait pas d'outils, il ne se bougeait pas du tout. Au final, ça avait coûté cher. C'était mal fait et on avait dû payer des gens qualifiés pour tout refaire. Je dis "on" mais je n'ai rien payé hein...!

T’es plutôt team démolition, peinture, ponçage ou pose de carrelage ?
Peinture. La démolition, c'est rigolo trois minutes, mais c'est fatiguant, je trouve. Ce qui m'intéresse, c'est quoi faire après avoir démoli. J'ai l'exemple de mon père qui démolissait en ayant une vision, et qui après avoir démoli n'avait plus la force de donner vie à cette vision. C'est pour ça que je vous laisse démolir, reconstruire, et moi, je viens à la fin mettre un petit coup de peinture. Comme ça j'ai l'impression que c'est moi qui ai tout fait.

Qu’est-ce qui est en chantier chez toi ?
Ma vie est en chantier. J'ai repris mes études et là, je finis ma troisième année d'école d'infirmier. Mes sketches sont en chantier et ma carrière d'humoriste aussi. Je suis également un papa en chantier, mais je pense qu'en tant que parent, on se construit en continu.

Tu as joué dans un chantier en cours grâce à Chantier Suspendu… Que penses-tu de ce concept ?
Je trouve que le concept est fou. Je pense qu'on aime tous les avant/après. Et le vrai kiff, ce serait de retourner dans ce lieu que j'ai connu en construction, pas forcément pour jouer, en me disant, "tiens ici, j'ai fait la blague sur la pat-patrouille ou sur la taille de mon…".
On a mis de la vie dans un truc pas encore fini. C'est comme si on pouvait être tout petit et aller dans le ventre d'une maman pour voir comme le bébé grandit. C'est comme une échographie pendant laquelle tu racontes des blagues au bébé. Et plus tard, tu le vois grandir et tu lui dis "quand t'étais pas encore né, je te racontais des blagues".

Comment as-tu entendu parler de Chantier Suspendu ?
C'est Stéphane, qui fait partie de l'association, qui m'en a parlé et j'ai tout de suite été emballé par le projet.