Adrien Despé
Stand up | Bordeaux
Comment est née cette vocation ?
L'humour a toujours occupé une place centrale au sein de ma famille. C'était aussi le mécanisme social à travers lequel je m'exprimais le plus (et sûrement toujours aujourd'hui).
Petit, je ne me suis jamais dit "je vais faire du stand-up", mais j'ai toujours regardé des gens qui en faisaient en me disant "ok, c'est trop stylé".
À côté de ça, j'ai toujours aimé écrire des trucs ou réfléchir à des concepts ou des idées, mais sans jamais les montrer.
Je me suis lancé dans les études en droit et sciences politiques en me disant que je n’étais pas créatif. Et entre mes 20 et mes 27 ans, j'ai eu plusieurs moments très compliqués dans ma vie qui ont entrainé une grosse remise en question sur ce que je voulais, qui j'étais, sur ma place en société. L'humour a pris une place encore plus importante qu'avant à ce moment-là, et j'ai voulu me lancer pour transformer des traumas en des trucs marrants.
Comment écris-tu tes sketches ? Concentré sur un bureau, au coin d’une table de bistrot ? La nuit ? Le jour ?
Seul ? En équipe ?
J'écris tout le temps, en prenant des notes au cours d'une journée sur mon téléphone (mon appli de notes est rangée selon des thèmes, genre "ma meuf", "soirée", "politique", et je note des pensées, des idées ou des punchlines).
Parfois, je laisse l'inspiration venir, sinon, je me force en écrivant des trucs et en regardant où ça m'emmène.
J'écris aussi beaucoup avec ma copine, qui est ma co-autrice. On a vécu les mêmes trucs, elle est hilarante et elle a un cursus juridique qui lui permet d'être très structurée et organisée dans l'écriture.
Enfin, j'écris de plus en plus avec les autres humoristes bordelais.es pour qu'on puisse s'échanger des idées, des vannes, pousser un sujet plus loin.
Raconte-nous une expérience de chantier, de travaux, que tu as déjà rencontrée...
Quand j'ai rencontré ma copine, après neuf ans de célibat, elle était en train de retaper un appartement à Bordeaux, en faisant elle-même les travaux. Et moi, il faut savoir que je ne suis ABSOLUMENT PAS manuel. Mais je me suis retrouvé à poser 1000 carreaux de 10 cm x 10 cm dans sa salle de bain un jeudi soir. C'était horrible, j'en fais encore des cauchemars. Mais c'est à ce moment-là que j'ai compris que j'étais amoureux !
T’es plutôt team démolition, peinture, ponçage ou pose de carrelage ?
Surtout pas pose de carrelage si possible.
Qu’est-ce qui est en chantier chez toi ?
La plupart du temps, mes blagues.
Tu as joué dans un chantier en cours grâce à Chantier Suspendu… Que penses-tu de ce concept ?
Le concept est génial, j'aime l'idée de croiser des univers qui à priori n'ont aucun lien entre eux !